Mai 2019

RÉGION BRETAGNE. « Le CHU de demain doit porter ses missions hors les murs »

Karen Ramsay
Chaque année, près d’un demi-million de patients sont reçus au CHU de Rennes.
Le CHU compte plus de 50 services de médecine, de chirurgie, de biologie et d’imagerie.
Véronique Anatole-Touzet, sa directrice générale, détaille les initiatives de l’établissement de soins universitaire dans la région.

 

Le département d’Ille-et-Vilaine compte un million d’habitants. Quelles sont les stratégies mises en place pour garantir un accès aux soins de proximité ?

Véronique Anatole-Touzet : Le territoire de Rennes comprend un bassin de population de proximité de 900 000 habitants qui ont accès à des centres hospitaliers (Fougères, Vitré, Redon, Janzé, etc.) et des hôpitaux de proximité dont le CH des Marches de Bretagne. Nous avons mis en place, avec la faculté de médecine et la médecine de ville, une maison de santé pluridisciplinaire universitaire (MSPU) et avons, dans le cadre du plan « Ma santé 2022 », des projets d’installation d’assistants ville-hôpital. Nous souhaitons aussi améliorer les liens entre le CHU et la médecine de ville, que ce soit dans la gestion des soins non programmés ou le renforcement de l’offre de soins en médecine de ville dans certains quartiers prioritaires. Afin de fidéliser médecins et spécialistes là où il y a des besoins et des demandes, nous avons mis en place, avec le soutien de l’ARS, 57 postes partagés d’assistants-spécialistes pour favoriser la prise en charge en proximité des patients et assurer la gradation des soins en lien avec le CHU. C’est une politique « gagnant-gagnant » : les établissements de proximité bénéficient de compétences supplémentaires ; les équipes médicales ont un accès facilité aux activités du CHU ; les difficultés d’attractivité sont atténuées grâce à la fidélisation des praticiens sur les territoires.