Février 2020

ORGANISATION. La CPTS de Vénissieux, première signataire de l’ACI, entre en piste

Gaëlle Desgrées du Loû
Depuis fin août 2019, la CPTS de Vénissieux (Rhône) est devenue le premier collectif de soins à recevoir un financement de l’Assurance maladie pour lui permettre de remplir ses missions.
Priorité n° 1 : améliorer l’accès aux soins non programmés.
 

Une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) est souvent le fruit d’un long cheminement. La toute première CPTS à avoir inauguré l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI), « en faveur du développement de l’exercice coordonné et du déploiement des CPTS », a ainsi mûri depuis plusieurs années. L’un de ses actes fondateurs est la création, en 2015, de l’association Ipsav (Inter pro santé Vénissieux) qui réunit les représentants de dix professions de santé et de l’hôpital de Vénissieux, pour coordonner les professionnels qui souhaitent améliorer l’efficience des soins ambulatoires. Cette coopération interprofessionnelle débute par « une spirale vertueuse de connaissances, de reconnaissance des compétences et des prises en charge, de coopérations », raconte le Dr Pascal Dureau, l’un des initiateurs du projet, installé à Vénissieux depuis 1990, et qui n’en est pas à son premier projet collectif. Le médecin généraliste était déjà en première ligne pour la mise en place des maisons médicales de garde (MMG) dans l’agglomération lyonnaise et, plus récemment, pour la création de deux pôles de santé interprofessionnels. Avec l’association Ipsav, il s’agissait de « mettre à jour les problématiques de chaque profession et de voir quelles améliorations apporter à chaque profession, de façon à entrer plus facilement dans une démarche pluriprofessionnelle ». Les 154 professionnels de santé libéraux du territoire ont ainsi été identifiés et contactés, et le système d’information partagé et sécurisé Sisra Zepra a été déployé. L’association a alors présenté un projet compatible avec les axes de l’ACI, en vue de la création d’une CPTS éligible au financement par le fonds d’intervention régional (FIR).

 

DES PLAGES DE CONSULTATION DÉDIÉES

La CPTS doit permettre une collaboration des professionnels libéraux avec les trois Ehpad (253 lits), le service de soins infirmiers d’aide à domicile (Ssiad), les résidences autonomie, les services d’aide à domicile et les établissements hospitaliers de proximité. « Les deux premiers axes...