Mai 2015
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Le meilleur de vos contributions

Concepcion Alvarez
Document

 

La définition d’un panier de soins par l’État est essentielle de même que les règles de protection qui assurent aux plus démunis un accès qualitatif aux soins. Cependant, la maîtrise des dépenses de santé ne doit pas se faire au détriment de la qualité pour les soins essentiels. C’est en cela que nous médicauxétudions ce qui fait le succès des autres systèmes européens afin de pouvoir l’adapter au système de santé français. Il suffit de voyager un peu pour s’apercevoir que la France n’a pas l’exclusivité d’un système de santé de qualité mais qu’elle est en revanche la première pour l’absence de maîtrise de sa dette sociale qui ruine l’avenir des générations futures. [...] Il faut se sortir aussi de la tête que nous avons le meilleur système de santé au monde. Seuls les Français le pensent… aucun rapport européen ne le montre ».

 

Lutter contre les déserts médicaux

Autre sujet d’inquiétude, les déserts médicaux et le manque d’attractivité de la médecine générale. Pour JML, médecin en Aquitaine, le constat est clair. « L’exercice libéral n’est plus adapté aux besoins du terrain. Si l’on accepte ce postulat, on peut envisager la création de centres de santé, dont le financement serait assuré par la collectivité (territoriale ou l’État), afin que les populations locales puissent avoir recours à des prestations de soins identiques à celles dont elles pourraient bénéficier dans d’autres endroits du territoire, où la médecine libérale assure ce service de santé publique. Il serait plus facile de recruter des jeunes médecins en leur proposant un contrat de deux ou trois ans renouvelable, et en leur assurant un salaire attractif (ce qui correspondrait à leurs attentes : salariat et crainte de s’engager à vie), plutôt que de tenter de les appâter par des primes à l’installation ou de les contraindre par des mesures autoritaires. On peut envisager également que ces centres médicaux isolés soient équipés d’un matériel de base permettant de pratiquer les premiers soins d’urgence, et d’un matériel de radiologie simple qui, grâce aux progrès de la télémédecine, permettrait de transmettre les images radiologiques à interpréter ainsi que les électrocardiogrammes à des correspondants spécialisés ».

 

Le Dr Didier Cannet, généraliste en Bourgogne et maître de conférences à la faculté de Dijon, a rédigé un véritable plaidoyer pour défendre le métier de médecin traitant, devenu selon lui « l’acteur central de santé en France ». « Les médecins traitants exercent la médecine dans la globalité de l’être, au sein de la famille et de la communauté, et ce tout au long de la vie des patients. Ils se regroupent aujourd’hui dans des maisons de santé et ils travaillent en réseaux. Ils sont devenus les coordinateurs des soins. [...] Ce sont des médecins généralistes engagés et formés à la pédagogie. Ils accueillent les étudiants en stage dans leurs cabinets en ville ou à la campagne. L’enseignement n’est plus académique, mais il utilise une pédagogie constructiviste. Une place centrale est donnée à l’étudiant dans sa formation, au travers du savoir, du savoir-faire et du savoir être. La recherche a débuté dans les cabinets de médecine générale, et de grandes études de cohorte sont en cours. » De quoi donner envie aux jeunes de s’orienter vers cette spécialisation aujourd’hui délaissée.

Contributions

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