Les petites mains médicales. Quand Axa et Google auront remplacé les médecins généralistes
Notez bien, chers lecteurs, la provenance de notre message. Nous sommes à Chittagong (Bangladesh), dans 10 ans, le 17 Mai 2025. Patrice et moi venons de débarquer à l'Aéroport international de Chittagong, détournés de notre destination première, Dacca, par un aiguillage aérien totalement débordé par l'afflux des secours, des organisations humanitaires et de la presse internationale accourus dès la catastrophe connue : l'effondrement de l'immeuble Fourra Plizza et son incendie responsables de la mort de plus de 1000 personnes, dont les 650 petites mains médicales qui y travaillaient jour et nuit - pour le misérable salaire de 9000 takas (1 Euro = 90 Takas) - au service de la plateforme téléphonique du Centre Mondial de Téléconsultation Médicale (TCM) Doctor On Demand, propriété des deux géants, l'assureur Axa et le distributeur du Big Data Médical Google.
De Chittagong, nous allons essayer de gagner Dacca par le rail. Nous sommes loin d'être rendus, mais déjà en mesure de vous donner les premières informations concernant cette catastrophe. Tâchons d'abord de vous expliquer, chers lecteurs de 2015, ce qu'il en est aujourd'hui, en 2025, de la téléconsultation médicale (TCM) et de Doctor On Demand. Surtout à vous, inconscients de tous âges, dans notre beau pays la France, qui, à la moindre gastralgie, céphalée ou constatation sur votre tensiomètre portatif d'une petite poussée tensionnelle, appelez pour vous rassurer votre bienveillant médecin de famille, bien souvent de quartier, ou, en son absence, cela peut arriver, SOS-Médecins ou le Centre 15. Nous sommes en 2025, nous vous souhaitons en bonne forme, et vous indiquons que dorénavant point n'est l'usage.