CENTRES DE SANTÉ. Au service des politiques publiques
Aux côtés des autres acteurs de ville, les centres de santé ont été en première ligne de la crise sanitaire. Leur ancrage territorial et leur approche populationnelle leur permettent d’être au service des politiques de santé des collectivités. En période de pandémie, mais pas seulement.
Quelle implication dans les territoires ?
Un acteur incontournable des soins de proximité : les 700 centres de santé ont un rôle à jouer pour améliorer l’accès aux soins et gérer la prise en charge complexe des maladies chroniques.
Une place à prendre pour renforcer la santé publique et la prévention : développer une politique de santé publique qui prenne en compte les maladies chroniques en déployant une politique de prévention est l’un des grands combats de la Fédération nationale des centres de santé (FNCS).
Mieux définir les équilibres entre la collectivité, les soignants et/ou gérants des centres de santé : les communes peuvent intervenir pour soutenir la création de centres de santé en assurant leur gestion ou en étant partenaires.
Un outil qui accompagne la politique de santé mise en place par les collectivités territoriales.
En réunissant les représentants du système de santé cet été, Olivier Véran recensait les défis à venir : « Faire tomber les murs entre l’hôpital, la médecine de ville et les établissements médico-sociaux, lutter avec une énergie nouvelle contre les inégalités de santé, donner plus de voix aux soignants dans la gouvernance des établissements de santé, mieux tenir compte des enjeux environnementaux, mettre le numérique au service de la santé de tous, et tout cela dans l’intérêt supérieur des patients et de leur santé… » Des centres de santé, il en est finalement peu question dans les conclusions du Ségur de la santé, en dehors de la création annoncée de 60 centres « participatifs » [les actuels centres de santé communautaires au volet social très développé, NDLR].
Dans la grande tradition des dispensaires et de la médecine sociale, les centres de santé revendiquent pourtant leur utilité sanitaire et sociale. Qu’ils soient gérés par des collectivités territoriales, des mutuelles, des caisses de Sécurité sociale ou des associations, ils répondent également aux préoccupations financières d’accès aux soins, avec l’application des tarifs opposables et la pratique du tiers payant. Un mode d’exercice qui semble correspondre à l’attente des nouvelles générations de professionnels de santé : en 2019, les centres de santé polyvalents comptaient 12 227 professionnels de santé (contre 11 295 en 2018), dont 2 876 médecins généralistes et 3 695 paramédicaux. [...]
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