Septembre 2019

SANTÉ NUMÉRIQUE. Parcours de soins : prêts à innover ?

Proposer de nouveaux parcours de soins, innover grâce à l’article 51, accompagner la transformation numérique, autant d’objectifs que compte la campagne « Faire avancer la santé numérique ».
La 16e édition, le 27 juin dernier, a porté sur les parcours de santé innovants.

 

Coordination, territoire et e-parcours : les professionnels de santé sont-ils prêts à innover ? La question a ouvert la 16e journée d’échanges de la campagne « Faire avancer la santé numérique », qui s’est tenue à Paris le 27 juin dernier. « Le virage numérique aura lieu uniquement s’il y a un engagement collectif », répond Dominique Pon, chargé du chantier numérique dans le cadre du plan « Ma Santé 2022 » dont la feuille de route implique de « trouver la juste place de la gouvernance des pouvoirs publics » tout en laissant « une grande part de créativité et d’innovation aux acteurs de terrain ». Ainsi, par analogie avec la gouvernance d’une ville, cette « juste place » concernerait la gestion du « permis de construire, du code d’urbanisme, la délivrance des permis, la supervision des constructions de route », mais les pouvoirs publics ne font pas « les maisons individuelles ou les gratte-ciel », développe- t-il. Il faut donc un pilote national et une bonne articulation avec le régional, insiste le directeur général de la clinique Pasteur de Toulouse. Un tour de France est ainsi prévu de septembre à février prochains pour « aller faire incarner le numérique » : « S’il faut se faire engueuler, on se fera engueuler ! » L’important étant de confronter la vision du conseil stratégique avec tout l’écosystème afin que cessent « le scepticisme et la dépression collective » autour de la question du numérique en santé. Divers dispositifs seront également mis en place, notamment une certification des systèmes d’information hospitaliers (SIH) pour « impulser une vraie démarche qualité », un lab e-santé pour fédérer l’ensemble des acteurs, un appel d’offres pour avoir des « locomotives de la e-santé en France »… à condition qu’il y ait une vraie vision commune. « C’est la seule façon de s’en sortir ! », affirme-t-il.